Beneath

Sous la surface

Mercredi 20 juin 2012 à 21:27

Si je vous dis "crevette-mante" à quoi pensez-vous?

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Eh bien la crevette-mante ou Stomatopoda de son vrai nom ou encore Squille n'est ni une crevette, ni une mante mais un curieux crustacé haut en couleur qui possède des pinces repliées comparables à celle de la mante religieuse d'où son nom.
 
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Une vision exceptionnelle!
Une des particularités de la squille est sa vision. En effet, son système visuel est l'un des plus sophistiqués de tout le règne animal!

1/ Champ visuel
     Les yeux de la crevette-mante, bougent en pivotant indépendamment l'un de l'autre, ce qui lui permet d'obtenir à 360°.

2/ Vision en relief
      Chaque œil est composé de 3 sections, chacune ayant une pseudo-pupille indépendante. Leurs fonctions étant similaires aux pupilles humaines, elles lui permettent de réaliser une triangulation de l'objet visualisé, et de connaitre avec précision sa distance et sa profondeur, en n'utilisant qu'un seul œil. (Petit rappel: la vision en relief chez l'Homme est en partie due au fait que nous avons 2 yeux!)


3/ Perception des couleurs et de la lumière

     La squille est capable de voir en couleur. Chaque oeil possède 12 photopigments (contre 3 voire 4 dans certains cas pour l'Homme). De plus, elle est capable de voir la lumière polarisée et de détecter la lumière fluorescente. Enfin, elle possède des récepteurs pour la lumière ultraviolette et peut voir jusqu'à une longueur d'onde de 300 nm (contre 380nm pour l'Homme)
.

  Une boxeuse née!
    Une autre caractéristique de la crevette-mante est leurs pinces dotées d'une très grande force grâce
http://beneath.cowblog.fr/images/crevettemante2-copie-1.jpgauxquelles elles sont capables de briser coquilles, carapaces et même la paroi d'un aquarium! Des chercheurs américains ont percé le secret de ses appendices : une surface dure recouvre un assemblage de fibres élastiques microscopiques qui absorbent les chocs. La squille devrait permettre de fabriquer des gilets pare-balles plus légers et plus résistants. (Il fallait bien se douter qu'ils n'allaient pas autant investir dans les recherches sur un si petit animal par simple curiosité scientifique, hein...)

     
   Saveurs d'ailleurs...
     Enfin, sachez que la squille-mante est consommée dans le Pacifique, mais aussi dans une partie de la Méditerranée (mer Adriatique) où vit l'espèce Squilla mantis. Et enfin, au Japon où elle est connue sous le nom de shako.




 Pour finir, une petite vidéo montrant cette petite bête à l'action face à une palourde (je crois).

 

Dimanche 19 juin 2011 à 21:37

DiS mOi MamAn, iL Est PaPa?

 Fête des Pères oblige voici un petit article des plus étonnants à propos de la paternité chez les requins! Un cas (le second) de naissance sans père a, en effet, été observé chez les requins, confirmant la capacité jusque là ignorée des femelles requins à se reproduire sans accouplement
.

 "Hébergée dans un aquarium de Virginie (Etats-Unis) peu de temps après sa naissance, la femelle requin ‘’Tidbit’’ a vécu huit ans en captivité, sans rencontrer de mâles de son espèce (Carcharhinus limbatus, requin bordé). D’où la surprise des chercheurs qui l’ont disséquée lorsqu’ils ont découvert qu’elle portait un rejeton. L’analyse ADN a ensuite permis d’établir que ce rejeton ne possédait que l’ADN de sa génitrice et aucun ADN mâle.
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C’est la seconde fois que Demian Chapman, spécialiste des requins à l’institut océanographique de l’Université Stony Brook, démontre avec ses collègues qu’une femelle requin a pu se reproduire sans être fécondée par un mâle. La première fois, en mai 2007, il s’agissait d’une
femelle de requin marteau qui vivait en captivité dans un zoo du Nebraska.

La parthénogenèse* est rare chez les vertébrés. Elle pourrait permettre à des femelles requins de se reproduire alors même que la raréfaction d’une espèce rend plus difficile la rencontre avec les mâles. Cependant, cela ne peut pas être considéré comme un mode de reproduction ordinaire et normal, précisent les chercheurs, qui publient un article dans le Journal of Fish Biology. Primo, les femelles concernées n’ont mis au monde qu’un seul individu au lieu de la portée habituelle. Secundo, les rejetons ainsi conçus sont porteurs de deux copies de l’ADN maternel au lieu d’avoir une copie maternelle et une copie paternelle. Cela aboutit à l’appauvrissement génétique d’une population."

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com

Parthénogenèse*: multiplication à partir d'un gamète femelle non fécondé.

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